Association Française pour la Prévention des Catastrophes Naturelles et Technologiques

GT Reconstruction post-catastrophe

Comment apprendre des crises passées pour mieux reconstruire ?


Le GT en quelques mots…

Anticiper pour faciliter et accélérer la reconstruction post-inondation

De nombreux territoires français ont déjà été confrontés à une ou plusieurs reconstructions suite à des inondations. D’autres le seront inévitablement dans le futur, dans un contexte de changement climatique qui pourrait bien aggraver et augmenter la fréquence et l’intensité des évènements pluviométriques à l’origine des inondations.

Or un territoire qui se reconstruit, c’est un territoire à vitesse réduite, ou même à l’arrêt. Il n’a plus les moyens d’être dans la course à l’attractivité pour attirer de nouveaux acteurs économiques, ni même retenir ses habitants. La mobilisation des agents territoriaux et du budget communal et départemental dans la reconstruction le pénalise sur le long terme. Plus grave encore, l’impact physique et psychologique de la catastrophe détruit des liens au sein des communautés, et leur capacité à animer le territoire et envisager sereinement l’avenir. Un territoire impacté par l’inondation est impacté deux fois : par la catastrophe qui le détruit, et par le temps long de la reconstruction, qui le paralyse. Une reconstruction longue et difficile creuse l’inégalité entre les territoires à risque d’inondation et ceux qui ne le sont pas.

C’est pourquoi il est important d’anticiper les inondations à la fois sur le plan de l’aménagement, des politiques publiques et du confortement des communautés d’acteurs, pour que la catastrophe soit moins grave et la reconstruction plus facile.

Reconstruire mieux après l’inondation, c’est bien. Anticiper pour faciliter et accélérer la reconstruction, c’est mieux !

Sommes-nous en mesure aujourd’hui de reconstruire rapidement et à moindres frais un territoire impacté par l’inondation ? Sommes-nous plus efficaces qu’il y a 10 ou 15 ans ? Quels sont les freins et les leviers à la reconstruction ? Que faudrait-il améliorer ?

Ce groupe de travail, à l’initiative du CEPRI, s’inscrit dans la réflexion Build Back Better de l’AFPCNT. Il s’intéresse uniquement à l’inondation et prend comme objet de réflexion, non pas la catastrophe ou les personnes impactées, mais le territoire et sa capacité à se remettre rapidement d’une inondation. Il s’intéresse au temps long de la reconstruction, et pas à la gestion post-crise.

Il a été monté suite au récit de la reconstruction du Grand-Bornand, lors du salon PREVIRISQ en juin 2022 et a fait l’objet d’un lancement commun CEPRI-AFPCNT lors de la Journée internationale du risque du 13 octobre 2022, avec la diffusion sur les réseaux sociaux d’un motion design et d’un questionnaire. Il prolonge la réflexion faite par le Cerema dans le cadre de son projet RELEV.

Le groupe de travail a démarré début 2023 et se donne un an pour établir une 1ère feuille de route pour les années à venir, de réflexions à mener pour lever des obstacles existants et multiplier les bonnes pratiques existantes.

Pour y arriver, la méthodologie retenue est de tirer les enseignements des reconstructions passées et en cours. Il s’agit d’un travail d’enquêtes auprès d’acteurs de la reconstruction, complété d’une identification de territoires impactés, et d’un travail bibliographique. Les acteurs enquêtés sont essentiellement des élus et techniciens locaux. Le GT pourrait se poursuivre, en 2024, par l’interview d’acteurs économiques, d’associations et d’habitants. 


Atelier territorial

Le 22 juin 2023, Mandelieu-la-Napoule, Alpes-Maritimes (06)

Un premier bilan à mi-parcours du GT aura lieu le jeudi 22 juin 2023, en partenariat avec la ville de Mandelieu-la-Napoule et le département des Alpes-Maritimes. Ce 1er atelier territorial réunira 50 à 60 acteurs de la reconstruction pour un partage des premiers résultats d’enquêtes et un débat.

INSCRIPTION

Lien d’inscription :

https://www.helloasso.com/associations/association-francaise-pour-la-prevention-des-catastrophes-naturelles/evenements/atelier-de-mi-parcours-anticiper-la-reconstruction-post-inondation

PROGRAMME

10h-10h30 Accueil des participants avec café.

10h30-12h INTRODUCTION – PRÉSENTATION DE LA DÉMARCHE

> Partie 1 – Mots d’accueil : pourquoi sommes-nous réunis ici aujourd’hui ?

Introduction et animation par le CEPRI (Marie-France Beaufils) et l’AFPCNT (Christian Kert)

  • Projection du clip du 13 octobre 2022
  • Mot d’accueil du maire de Mandelieu-la-Napoule : territoire sinistré à plusieurs reprises depuis les années 2000, parmi les plus touchés selon le classement des catastrophes par la CCR. Reconstruction(s) longue(s), beaucoup d’investissements.
  • Mot d’accueil du président du Conseil Départemental des Alpes Maritimes : département fortement sinistré dans plusieurs zones du territoire. Budget alloué à la reconstruction important.
  • Intervention du préfet de la reconstruction des Alpes-Maritimes Xavier Pelletier : actualité de la reconstruction dans le département, dans les vallées de la Roya, la Vésubie et la Tinée.
  • Présentation de l’atelier « Anticiper la reconstruction post-inondation » par le CEPRI (Marie Evo) et l’AFPCNT (Bernard Guézo)

Pourquoi cet atelier ? En tirant les enseignements des catastrophes passées, l’atelier se fixe pour objectif de produire une feuille de route pour les différents acteurs de la reconstruction (dont État et collectivités), qui liste les sujets sur lesquels il faudrait travailler pour améliorer les outils, pratiques, réglementations, etc., et qui identifie les acteurs qui pourraient les traiter.

> Partie 2 – Méthode et premiers enseignements de l’atelier

Animation par Marie Evo et Sarra Kasri

  • La méthodologie

Tirer les enseignements des reconstructions passées ou en cours et en comprendre les freins et les leviers, à travers un travail d’entretiens et d’étude bibliographique.

– Quelles sont les catastrophes qui handicapent durablement les territoires ?

Des catastrophes spectaculaires et des catastrophes moyennes récurrentes. Présentation de cartes produites pour l’atelier par la CCR.

– Mais de quoi parle-t-on vraiment quand on parle de reconstruction ?

Une recherche bibliographique qui met en évidence un terme à la définition complexe. La reconstruction d’ouvrages oui, mais pas seulement.

– Y a-t-il une ou des reconstructions ?

Des enquêtes qui mettent en qui met en évidence la spécificité de chaque reconstruction selon l’histoire, la géographie et surtout la gouvernance de chaque territoire impacté.

  • Premières conclusions et enseignements des entretiens.

→ Convergences et divergences

→ Questions soulevées par les premiers entretiens

  • Échanges avec la salle et les personnes en visio et ouverture vers les tables rondes de l’après-midi.

12h-13h Pause déjeuner.

De 13h à 16h, deux tables rondes qui abordent chacune deux questions :

  • Quels freins et quels leviers parmi les outils organisationnels, réglementaires et financiers mobilisés ?
  • Quelles évolutions (améliorations) à proposer et quelles pratiques reproduire pour anticiper (et faciliter) la reconstruction ?

13h-14h30 TABLE RONDE N°1. Reconstructions dans l’arc méditerranéen : le cas des Alpes Maritimes

Animation par Nicolas Camphuis (CEPRI)

14h30-16h TABLE RONDE N°2. Apprendre des reconstructions passées pour reconstruire aujourd’hui et dans le futur.

Animation par Ghislaine Verrhiest-Leblanc (AFPCNT)

16h-16h30 SYNTHÈSE, CONCLUSION et PERSPECTIVES.

Animation par Marie Evo et Bernard Guézo

Synthèse des points clés issus des débats

Suites à donner dans le cadre de l’atelier AFPCNT-CEPRI

Prochain rendez-vous à l’automne

Clôture de l’événement par le maire de Mandelieu.

16h30-17h CONFÉRENCE DE PRESSE.