C’est quoi, vivre avec le risque ?

Selon une étude réalisée en 2022, plus de 9 Français sur 10 estiment que les risques naturels sont importants au niveau mondial – et 79% en France. Et environ une commune sur deux est concernée par l’un d’eux, à savoir le risque d’inondations. Mais c’est quoi, au juste, vivre avec le risque ? Comment s’adapter ? Quelles sont les précautions à prendre ? Faisons le point.

Au sommaire

Le dispositif d’alerte en France

En France, les alertes en cas de catastrophe naturelle ou technologiques relèvent de FR-Alert, lequel permet aux autorités d’envoyer des notifications sur les téléphones portables des personnes présentes dans la zone géographique concernée. Une multitude d’événements graves sont concernés :

– Les événements naturels (inondation, tempête, cyclone, incendie, tsunami, éruption volcanique…) ;
– Les accidents biologiques, chimiques ou nucléaires ;
– Les dangers sanitaires (épidémie, pandémie, incident agro-alimentaire…) ;
– Les incidents technologiques et industriels (panne des moyens de télécommunication — d’où l’intérêt de ne pas utiliser le réseau SMS —, les accidents graves sur les réseaux routiers, ferroviaires ou aériens, les incident industriel…) ;
– Les événements graves de sécurité publique ;
– Les attentats terroristes.
Vivre avec le risque, c’est donc tout d’abord être familier de FR-Alert. Le cas échéant, vous recevrez une notification prioritaire sur votre smartphone. Elle comprendra des informations sur la nature du risque, l’autorité qui diffuse l’alerte, la zone géographique concernée, l’attitude à adopter. Et une nouvelle notification lors de la fin de l’événement.

SAIP, un système toujours actif

Attention, le dispositif FR-Alert ne remplace pas le traditionnel Système d’alerte et d’information des populations (SAIP). Il agit plutôt en tant que complément, dans la mesure où tout le monde n’a pas forcément de smartphone. Ainsi, le SAIP comprend plus de 2 000 sirènes (testées les premiers mercredis de chaque mois), raccordées à un logiciel de déclenchement à distance : elles sonnent en cas d’alerte, avec un son distinct et aisément reconnaissable.
Dans le cadre de SAIP, la préfecture peut aussi décider de mobiliser les télévisions et radios, afin que ces médias assurent la diffusion des messages d’urgence. Ces derniers seront complétés par les comptes institutionnels sur les réseaux sociaux.


Selon une étude réalisée par l’État dans le cadre de son Baromètre annuel du numérique, 87% des Français possèdent un smartphone. Un chiffre qui explique à la fois pourquoi le gouvernement s’appuie sur un outil comme FR-Alert, et pourquoi il se refuse à abandonner le traditionnel système SAIP.

87%

Comment réagir en cas d’alerte ?

Vous avez reçu une alerte sur votre smartphone dans le cadre de FR-Alert, ou via le système SAIP ? Voici les bons réflexes à avoir :
– Mettez-vous en sécurité. Lors d’une alerte, la consigne générale est de se mettre en sécurité en s’enfermant dans un bâtiment. Fermez les volets et isolez-vous dans une pièce sans fenêtres. Installez-vous sous un meuble robuste.
– Informez-vous. Vous pouvez écouter, notamment, France Bleu ou France Info. Sur les réseaux sociaux, concentrez-vous sur les comptes officiels : les informations qui y sont diffusées sont vérifiées, au contraire de celles des particuliers.
– N’allez pas chercher vos enfants à l’école. Ils y sont en sécurité.
– Ne prenez pas la voiture. Vous pourriez notamment gêner l’arrivée des secours.
– N’encombrez pas le réseau téléphonique. Il doit pouvoir être utilisé par les services d’urgence.
– Attendez la fin de l’alerte, matérialisée par un son continu de trente secondes et/ou une notification FR-Alert. Vous avez l’impression que tout est calme autour de vous ? Ne prenez pas de risque, restez à l’abri.

Quel rôle pour les pouvoirs publics ?

Vivre avec le risque, c’est aussi un enjeu de premier ordre pour les pouvoirs publics, au premier rang desquels, la municipalité. Ceux-ci doivent assurer une réponse rapide et efficace à une crise, en trois temps.
Tout d’abord, ils doivent proposer une phase d’intervention. Elle est liée à l’urgence générée par la catastrophe. Elle comprend la recherche des personnes disparues, le sauvetage des sinistrés, l’évaluation des dommages aux bâtiment et des besoins des populations, la fourniture des premiers soins aux personnes blessées… Cette phase fait intervenir les collectivités locales (mairie, métropole, département, région…), l’État via la Préfecture, les services hospitaliers et les services de sécurité (police et pompier), qui vont se coordonner via une cellule de crise.
Ensuite, vient la phase de réhabilitation, qui permet de rétablir les services de base (réseau routier, ponts, aéroports et ports). Elle est aussi de la responsabilité de la cellule de crise, qui va cependant, petit à petit, laisser ces interventions revenir dans le giron des collectivités qui en ont, en temps normal, la responsabilité.
Enfin, les pouvoirs publics se concentrent sur la phase de rétablissement. Elle est plus longue à venir, puisqu’elle impose notamment de laisser les assurances chiffrer les dégâts et les montants des réparations. Elle doit cependant aboutir à un retour à la normale pour les habitants comme pour les collectivités territoriales.

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