Quels sont les principaux risques technologiques ?

Les avancées technologiques ont façonné, en quelques décennies seulement, un monde très différent de celui du milieu du XXe siècle. Cependant, ces progrès comportent des risques, qui pèsent sur les zones urbaines et les milieux naturels. Mais quels sont ces dangers ? Comment peut-on limiter l’exposition des populations à ceux-ci ? Quelles sont leurs conséquences potentielles ? Réponse tout de suite !

Au sommaire

Le risque minier

Si le secteur minier joue un rôle incontournable dans l’économie mondiale, puisqu’il fournit des matières premières à de nombreuses industries indispensables dans nos vie quotidiennes, il présente des risques significatifs pour la sécurité des biens et des personnes, ainsi que de l’environnement. Ainsi :
– L’extraction minière peut contribuer à la dégradation des écosystèmes, via une pollution de l’eau et une libération de substances toxiques dans l’atmosphère ;
– Les accidents miniers (effondrement de mines, explosions…) peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les personnes qui vivent à proximité des mines, sans oublier celles et ceux qui y travaillent.
Pour limiter ces risques, l’industrie minière est confrontée à des normes de sécurité strictes, complétées par une réglementation gouvernementale et une surveillance indépendante. Elle doit aussi mettre en place des plans d’urgence, à activer en cas d’accident.

La rupture de barrage

Les barrages remplissent plusieurs fonctions, puisqu’ils permettent notamment de :
– Mieux gérer l’eau ;
– Produire de l’énergie hydroélectrique ;
– Prévenir les inondations, en créant un espace dédié à la retenue des eaux de pluie et/ou générées par la fonte des glaces.
En cas de rupture, ces équipements peuvent être responsables d’une catastrophe majeure, entraînant des inondations importantes, de nombreuses pertes de vies humaines et la destruction de biens et équipements publics. Pour prévenir ces événements, les barrages font l’objet d’une surveillance et d’une maintenance régulières, en fonction de normes strictes.
Rappelons, cependant, que les ruptures de barrages sont très rares en France. On en compte ainsi… deux : en 1895, à Bouzey (Vosges) et en 1959 à Malpasset (Var).


C’est, en France, le nombre de barrages implantés. Ils se situent sur l’ensemble du territoire, avec une concentration plus marquée sur la moitié sud du pays, notamment s’agissant des barrages de classe A (ce sont les plus dangereux, soit ceux avec une hauteur supérieure ou égale à 20 mètres).

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L’accident industriel

Usines chimiques, raffineries pétrolières, centres de traitement chimique… il existe, sur le territoire européen, de nombreux sites industriels, qui sont autant d’acteurs majeurs de l’économie. Ils présentent des risques considérables (fuites de produits, explosions, contamination de l’environnement…), puisqu’ils manipulent, au quotidien, nombre de substances dangereuses. Lesquels peuvent causer des blessures graves, des décès et une pollution environnementale à plus ou moins grande échelle.
Vous êtes concerné par le risque industriel ? En cas d’alerte, voici la conduite à tenir :
– Enfermez-vous le plus rapidement possible, si possible dans un endroit sans fenêtre ;
– Fermez les portes et les fenêtres ;
– N’allez pas chercher vos proches sur leur lieu de travail ou vos enfants à l’école ;
– Écoutez la radio pour être informé des dernières évolutions de la situation ;
– Limitez vos communications téléphoniques pour laisser les lignes libres pour les services d’urgence.

L’accident nucléaire

L’accident nucléaire est sans aucun doute le risque technologique le plus redouté, en raison de ses conséquences potentiellement cataclysmiques, sur une très grande zone géographique. Ainsi, si les centrales nucléaires produisent une énergie que l’on peut considérer comme propre, elles peuvent, en cas de défaillance des systèmes de sécurité, libérer de très importantes quantités de radiation. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer le bilan des catastrophes de Tchernobyl en 1986 et de Fukushima en 2011, lesquelles, si elles avaient des causes différentes, ont démontré à quel point ces incidents pouvaient être dévastateurs.
En France, même s’il ne s’est encore produit aucun accident à ce jour, les gouvernements successifs ont mis en place plusieurs stratégies pour agir en cas d’urgence. L’organisation immédiate des secours est alors placée sous la responsabilité du préfet du département, conseillé par des experts de l’ASN, du CEA, de l’IRSN, de l’AIEA et de Météo-France. Un « Plan de Secours », dans un rayon de 10 km autour de la centrale concernée, est alors appliqué. Les particuliers, pour leur part, n’ont aucune obligation de se préparer à un accident nucléaire. Certaines recommandations existent cependant (prévoir de l’eau en bouteille pour ne pas consommer une eau du robinet contaminée, disposer d’une radio à piles pour obtenir des informations fiables et de la nourriture pour quelques jours…).

Le transport de matières dangereuses

Le transport de matières dangereuses est l’une des conséquences de la présence sur le territoire européen d’industries chimiques et nucléaires. Cette activité comporte des risques importants, notamment en cas d’accident de la route ou d’incendie, puisque les matières dangereuses peuvent alors présenter un danger pour la sécurité publique et l’environnement.
Pour contenir ces risques, le législateur mise sur des normes contraignantes pour les transporteurs, ainsi que sur la formation des conducteurs. Certaines avancées technologiques, comme les systèmes de suivi en temps réel, doivent aussi permettre de réagir rapidement aux incidents.

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