Tsunami : un risque qui concerne aussi la France ?

Certes, la question d’un tsunami qui atteint les côtes françaises semble relever avant tout de la fiction. Et pourtant : selon l’Unesco, la survenance d'un tsunami, en mer Méditerranée, dans les 30 prochaines années est considérée comme « très probable ». Mais dans quelles conditions ? Voyons cela.

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BON À SAVOIR

Tsunami : définition

Provoqué par le rapide mouvement d’un grand volume d’eau, lié à un séisme, des mouvements sous-marins ou encore une éruption volcanique, le tsunami est une onde océanique, provoquant d’énormes vagues sur les côtes. Ces dernières peuvent être particulièrement destructrices pour les infrastructures humaines. Ce phénomène peut durer plusieurs heures, avec des mouvements de flux et reflux de la mer qui ravagent le littoral.


L’exemple de 1887

Il ne faut pas remonter à la préhistoire pour trouver la trace d’un tsunami en France. Ainsi, la région de Nice, par exemple, a été confrontée à plusieurs événements de ce type. Ce fut notamment le cas en 1887, pendant le carnaval de Nice : un tsunami a atteint la côte vers 6 heures du matin, causant la mort de 8 personnes et en blessant 55 autres dans la région. Le tout, pour un bilan beaucoup plus meurtrier en Ligurie (Italie), où 635 personnes sont décédées.

Des zones sismiques en mer Méditerranée

Si la France n’est pas épargnée par le risque de tsunami, c’est parce que la Méditerranée comporte plusieurs zones sismiques, notamment au large des Alpes-Maritimes. Elle peut être dévastatrice sans générer de vagues de 10-15 mètres de haut, contrairement à la représentation populaire des tsunamis : des vagues d’un à deux mètres, lancées à grande vitesse sur les côtes, peuvent provoquer des inondations pendant plusieurs heures, endommager des bâtiments et blesser, voire tuer, des personnes fragiles (personnes âgées, enfants…). Elles auront aussi un impact économique non-négligeable pour le pays entier, bien au-delà du temps de l’inondation.
Un peu plus loin, la marge algérienne peut aussi menacer les côtes européennes. Cela a déjà été le cas, avec un tremblement de terre en 2003 qui avait provoqué des vagues atteignant trois mètres de hauteur aux Baléares et endommageant de nombreux bateaux. En France, celles-ci s’étaient limitées à un mètre.

Le risque de tsunami sur la côte Atlantique

Sur la côte Atlantique, le risque de tsunami existe aussi, mais il est très faible. En effet, le dernier exemple historique remonte au XVIIIe siècle (1er novembre 1755), lors du grand séisme de Lisbonne : les côtes portugaises, espagnoles et marocaines avaient été atteintes par un tsunami… mais les côtes françaises avaient été relativement épargnées, du fait de la configuration de la péninsule ibérique !
De fait, le Centre national d’alerte aux tsunamis (CENALT) estime que si un tel séisme devait se reproduire à l’avenir, ce ne serait pas avant plusieurs siècles. Que les vagues seraient alors limitées, sur nos côtes, à un mètre. Et que le sud-ouest serait à nouveau moins exposé, limitant l’arrivée des vagues aux zones situées dans le nord-ouest.

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