Un zonage sismique rassurant…
La France métropolitaine se trouve-t-elle dans une zone considérée comme dangereuse ? A priori, non : elle est en effet principalement inscrite dans une zone de sismicité « faible à modérée ». Concrètement, cela signifie que les tremblements de terre ne dépassent que rarement une magnitude 5. Assez pour causer d’importants dégâts, certes. Mais pas assez pour détruire un quartier ou une ville.
Sont ainsi concernés, entre autres, les Alpes, les Pyrénées, l’est et l’ouest du pays. Et, chaque année, s’y produit au moins un séisme de magnitude 4.
… mais des exceptions notables
Les territoires d’outre-mer sont, cependant, plus concernés que la métropole par les aléas sismiques. En effet, si la Réunion et Mayotte se trouvent respectivement dans des zones de sismicité « faible » et « modérée », la Guadeloupe et la Martinique sont placées en zones « fortes ». En ce, en raison de leur proximité géographique avec la zone de contact entre les plaques Caraïbes et Amérique.
De plus, les failles potentiellement actives ne manquent pas en France métropolitaine : on les trouve sur une grande majorité du territoire, et dans toutes les régions.
Selon le Réseau sismologique et géodésique français (Résif), ce sont environ 4 000 séismes qui secouent, tous les ans, la France. Tous ne sont pas ressentis : une trentaine par an seulement peuvent être perçus par l’homme sans instrument de mesure.
Quelques précédents dans l’histoire
Ainsi, le risque sismique auquel est confronté la France métropolitaine est à relativiser : oui, il existe, oui, des séismes se produisent tous les ans, mais, s’il n’est pas totalement à exclure, un événement de l’ampleur des tremblements de terre qui ont touché la Turquie en février 2023 reste peu probable.
On notera quelques précédents qui invitent à la prudence, comme le séisme de magnitude 6,1 qui a gravement touché la commune de Lambesc, dans les Bouches-du-Rhône. Ou encore celui de Le Teil, en Ardèche, en 2019, de 5,4 de magnitude, pour un bilan de trois blessés et de plusieurs centaines de bâtiments détruits. Voire, en remontant plus loin dans le temps et en se dirigeant vers la frontière franco-suisse, celui qui a frappé Bâle et ses environs.
Quant aux territoires d’outre-mer, on rappellera que c’est en Martinique, en 2007, que l’on a constaté le plus puissant séisme du territoire français. Il affichait, alors, une magnitude de 7,4.
