Une base européenne : l’ADR
En Europe, c’est l’ADR (Accord européen relatif au transport de marchandises dangereuses sur la route) qui encadre le déplacement, par voie routière, des liquides et matériaux potentiellement dangereux. S’il n’a pas force de loi, chaque pays contractant doit en assurer le contrôle sur son territoire en fonction des contraintes de sa législation.
L’Accord est régulièrement mis à jour afin de tenir compte des progrès technologiques et industriels réalisés au sein des divers pays membres de l’Union européenne. Ainsi, sa dernière version date du 1er janvier 2023.
Des accidents qui restent rares
Notons, cependant, que si le transport de matières dangereuses (TMD), notamment sur route, provoque des accidents quelquefois impressionnants (explosions, incendies…), perturbants (routes bloquées, périmètres de sécurité…), ou polluants, ils restent plutôt rares (150 à 200 événements par an, soit 1,5 % des accidents de poids lourds seulement). Ils sont aussi relativement isolés (80 % de ces accidents surviennent en rase campagne, sans effets directs sur les populations).
Selon les données gouvernementales, le transport par route représente 80% du tonnage des matières dangereuses. Viennent ensuite :
– Le transport par voie ferrée ;
– Le transport par canalisation ;
– Le transport par voie fluviale.
Les différentes classes de danger
Il existe treize classes de danger, qui concernent toutes les matières ou objets, solutions ou mélanges, préparations ou déchets. Ainsi, vous pouvez croiser sur les routes les catégories suivantes :
– Classe 1 : matières et objets explosibles
– Classe 2 : gaz
– Classe 3 : liquides inflammables
– Classe 4.1 : matières solides inflammables, matières autoréactives et matières solides explosibles désensibilisées
– Classe 4.2 : matières sujettes à inflammation spontanée
– Classe 4.3 : matières qui, au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables
– Classe 5.1 : matières comburantes
– Classe 5.2 : peroxydes organiques
– Classe 6.1 : matières toxiques
– Classe 6.2 : matières infectieuses
– Classe 7 : matières radioactives
– Classe 8 : matières corrosives
La sécurisation des transports
Que contient, concrètement, l’ADR pour le transport des matières dangereuses ? Tout d’abord, ses recommandations dépendent du type de transport :
– Pour les colis, les emballages doivent être homologués, avec un marquage attestant de cette homologation, étiquetées (avec le numéro ONU et l’étiquette de danger) ;
– Pour les citernes pour liquides, les véhicules doivent être étiquetés et placardés, avec le numéro ONU et le code danger.
Dans tous les cas, le véhicule doit disposer de différents équipements, comme des extincteurs, une lampe de poche, un baudrier, une cale et des signaux d’avertissement, sans oublier le nécessaire pour les premiers secours. Les chauffeurs doivent, pour leur part, présenter en cas de contrôle un document de transport ADR et une attestation de formation. Enfin, ils ont l’obligation de respecter certaines règles de circulation locales !