Mitigation, définition
Le terme de mitigation vient du latin mitigare, qui signifie « atténuer, adoucir ». Il est utilisé essentiellement dans le domaine des risques, puisqu’il concerne les actions qui ont pour objectif une atténuation des effets de différents risques, naturels comme ayant pour origine l’être humain et ses activités. Il est donc particulièrement utilisé en droit, et plus particulièrement dans le monde de l’assurance.
Concernant les techniques de mitigation, elles peuvent être regroupées en deux « familles » : les équipements des domiciles et les dispositifs d’aménagement du territoire. Ainsi, elles ont vocation à se compléter, pour renforcer leurs efficacités respectives face aux catastrophes naturelles et technologiques.
Les équipements des domiciles
Les logements des particuliers peuvent être équipés de différents éléments, capables de réduire leur exposition aux risques. Il s’agit, ainsi, de la principale solution de mitigation. Parmi ces éléments, citons :
– Les équipements de filtration d’air. Ils seront particulièrement précieux en cas de catastrophe naturelle entraînant la présence de polluants dans l’air extérieur. Ils pourront, également, être utiles lors d’incendies, ces derniers se multipliant en raison du réchauffement climatique dans de nombreuses régions du monde.
– Les constructions parasismiques. Certaines zones de France sont confrontées à un risque de tremblement de terre non-négligeable. C’est pourquoi il existe des normes, imposant le recours à des matériaux et des techniques parasismiques.
– Les fermetures anti-cyclones. Dans les zones concernées par ces phénomènes météorologiques violents, les fenêtres et baies vitrées constituent des points faibles à sécuriser. Des dispositifs spéciaux permettent ainsi d’éviter que l’air ne s’engouffre en trop grande quantité dans la maison – parfois au point de soulever le toit !
Les dispositifs d’aménagement des territoires
Les collectivités territoriales ont aussi un rôle important à jouer en matière de prévention des catastrophes naturelles et technologiques. Pour cela, elles peuvent aménager spécifiquement les zones géographiques dont elles ont la responsabilité.
Par exemple, face au risque d’inondation, elles peuvent installer des digues. Ce sont, en effet, des ouvrages prévus pour prévenir les submersions et les inondations — selon les termes de l’article L566-12-1 du Code de l’environnement. Il s’agit, le plus souvent, d’un ouvrage linéaire, en surélévation par rapport au terrain naturel, composé d’une crête de digue et de deux talus.
Face au risque d’avalanche, il est possible de décider la construction de pare-avalanches. Ce sont, bien souvent, des murs de pierre, même s’ils peuvent être en métal. Pour maximiser leur efficacité, ils sont placés le long des corridors habituels d’avalanche, afin de « guider » la neige vers une direction autre que celles des habitations ou des autres structures stratégiques. Exactement comme pourrait le faire un canal, pour un cours d’eau !
En France, on estime qu’une commune sur deux est concernée par le risque d’inondation.