Trois catégories de barrage, trois niveaux de danger
Les barrages peuvent avoir plusieurs fonctions :
– Produire de l’énergie électrique ;
– Réguler des cours d’eau ;
– Irriguer des cultures ;
– Alimenter en eau des villes ou des sites industriels ;
– Lutter contre les incendies…
En France, ils sont classés en quatre catégories : A, B ou C (décret 2015-526 du 12 mai 2015), en fonction de la hauteur de l’ouvrage et du volume retenu. Ainsi, les barrages les moins importants sont classés C ; ils présentent une hauteur minimale de 2 mètres. Les barrages de classe B sont de hauteur supérieure ou égale à 10 mètres. Enfin, les plus importants sont classés A. Ce sont ceux qui présentent une hauteur supérieure ou égale à 20 mètres. Ils peuvent être soumis à un PPI (Plan particulier d’intervention), s’ils ont une capacité supérieure à 15 millions de m3. Le rôle de ce document ? Préciser, en cas d’accident sur le barrage, les modalités d’alerte de la population, d’évacuation et l’organisation des secours.
Le risque principal : l’onde de submersion
La conséquence immédiate d’une rupture de barrage est ce que l’on appelle l’onde de submersion. Observée en aval, il s’agit d’une inondation aux conséquences potentiellement catastrophiques : celles-ci dépendent du type de barrage, du volume d’eau retenu et de l’importance de la rupture (partielle ou totale).
Heureusement, il est possible de simuler la rupture d’un barrage. Cela permet de modéliser l’onde de submersion et d’estimer les élévations d’eau à l’aval. Avec un enjeu principal : réduire les risques pour les habitants en localisant les habitations touchées.
C’est, en France, le nombre de barrages implantés. Ils se situent sur l’ensemble du territoire, avec une concentration plus marquée sur la moitié sud du pays, notamment s’agissant des barrages de classe A (ceux avec une hauteur supérieure ou égale à 20 mètres).
Trois types de conséquences pour une rupture de barrage
Lorsqu’un barrage cède, l’onde de submersion peut causer d’importants dommages. Et ce, de trois ordres : sur les populations, sur les biens et sur l’environnement. Ainsi, on pourrait constater :
– Des noyades, des blessures, des personnes isolées voire ensevelies, s’agissant des conséquences sur les populations ;
– Des destructions, des détériorations et des dommages sur les habitations, les ouvrages (les routes, les ponts, les bâtiments publics, les cultures, concernant les conséquences sur les biens ;
– Des destructions de la faune et de la flore, des sols emportés, des pollutions dues à des accidents industriels consécutifs à la rupture de barrage, des dépôts de déchets, des boues, s’agissant des conséquences sur l’environnement.
Risque de rupture de barrage : suis-je concerné ?
D’abord, rappelons que les ruptures de barrages sont extrêmement rares en France. On en compte ainsi deux dans notre pays : en 1895, à Bouzey (Vosges) et en 1959 à Malpasset (Var). Pour savoir si, malgré tout, vous pourriez être concerné par ce risque, le plus simple est de se rendre à la mairie de votre domicile. Si un PPI concerne votre adresse, il vous sera communiqué rapidement.
