Risque minier : qu’est-ce que c’est ?

Le risque minier fait partie des risques « courants » en France, lié à l’abandon d’anciens sites d’exploitation souterraine. Il concerne donc de nombreuses communes en France, par exemple dans le nord et dans l’est du pays. Explications.

Au sommaire

Risque minier : définition

Le risque minier est causé par l’évolution des cavités souterraines et des vides résiduels, en lien avec des sites abandonnés et non-entretenus dès lors qu’ils n’ont plus été exploités. Il peut se concrétiser par des mouvements de terrain ou des désordres en surface qui, en fonction de leur intensité, peuvent mettre en danger les personnes et les biens.
De fait, le risque minier est lié à la présence, sur un territoire donné :
– De mines, c’est-à-dire de sites dont on extrait des combustibles (houille, pétrole et gaz), des métaux (nickel, or, fer, uranium, cuivre…) et des matières à usage industriel (dioxyde de carbone, sel, souffre…)
– De carrières, soit de sites qui permettent d’obtenir des produits utilisés dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, comme les roches dures, le sable et les graviers alluvionnaires.


BON À SAVOIR

La différence entre une mine et une carrière …

… ne provient pas de la méthode d’exploitation mais bien de la nature des matériaux récupérés dans le sol. Ainsi, en France, c’est le code minier qui liste les substances qui relèvent de la mine. Celles qui ne sont pas mentionnées dans ce document étant, par défaut, des substances dites de carrière.


Risque minier : quelles manifestations en surface

Le risque minier est un risque « de long-terme ». En effet, il n’est pas rare, à l’époque moderne, de constater des mouvements de terrain générés par des travaux miniers gallo-romains !
Ces mouvements de terrain peuvent être de plusieurs ordres :
– Des affaissements progressifs. En raison d’un éboulement des cavités souterraines, une « cuvette » va se former lentement. La rupture n’est alors ni rapide, ni brutale.
– Des effondrements généralisés. Cette fois, la rupture est à la fois rapide et brutale : les vides résiduels se comblent soudainement, affectant la stabilité des terrains en surface – et ce sur de grandes étendues, parfois plusieurs hectares. Les dégâts peuvent alors être très importants.
– Les fontis. Il s’agit d’effondrements très localisés, avec un cratère dont le diamètre et la profondeur se limitent à quelques mètres ou à quelques dizaines de mètres. Ils prennent la forme d’un entonnoir en surface.
– Les tassements. Ils sont moins spectaculaires, mais restent notables. Il s’agit de mouvements résiduels de faible ampleur, dans une zone considérée comme stable, générés par la construction d’un bâtiment – lequel va constituer une surcharge pour le terrain.

D’autres risques à prendre en compte

Le risque minier ne se limite pas à ses manifestations en surface, parfois spectaculaires. Il peut aussi engendrer des émanations de gaz de mine (dioxyde de carbone, monoxyde de carbone, sulfure d’hydrogène, méthane), des inondations, de la pollution des sols ou des eaux, ou encore des perturbations de l’hydrogéologie.
Notez, néanmoins, que l’ensemble de ces dangers doit être consigné dans le Plan de prévention des risques miniers (PPRM) local. Il est disponible en mairie.

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