La phase « pré-éruptive »
Un volcan possède une chambre magmatique ; lorsque celle-ci est mise sous pression par l’arrivée de magma en provenance du manteau, une éruption peut survenir. À l’extérieur du volcan, la montée en pression s’accompagne d’un gonflement et de séismes superficiels et localisés. Autant de signes que la chambre magmatique se déforme, que peuvent détecter les spécialistes pour faire évacuer les environs !
Par la suite, le magma remonte, la plupart du temps, par la cheminée principale. L’éruption peut alors commencer.
L’arrivée de la lave à l’air libre
Lorsque la lave atteint le haut de la cheminée, et donc l’air libre, deux options s’offrent à elle, dépendant du type de magma. Ainsi :
– Soit elle s’écoule sur les flancs du volcan ;
– Soit elle s’accumule, formant un bouchon de lave qui, en explosant, donnera des nuées ardentes et/ou des panaches volcaniques.
C’est d’autant plus dangereux qu’en fonction de la puissance de l’éruption et du terrain, d’autres phénomènes naturels peuvent se produire. Ainsi, il n’est pas rare de constater des séismes, des tsunamis, ou encore des glissements de terrain.
Depuis l’année 1900, le volcan qui a fait le plus de victimes en entrant en éruption est la montagne Pelée, en Martinique. 28 000 personnes sont ainsi décédées. À titre de comparaison, l’éruption du Vésuve en octobre 79 a fait… 3 000 morts.
La présence d’eau, un facteur de risque supplémentaire
La présence d’eau, lors d’une éruption, peut renforcer le pouvoir destructeur du volcan. En effet, si elle se trouve sous une forme solide (calotte glaciaire, neige, glacier…) ou liquide (lac de cratère, rivière, nappe phréatique, mer, océan…), elle va provoquer, en entrant en contact avec le magma ou la lave, des explosions. Et pour cause : l’eau agit comme un multiplicateur du pouvoir explosif ; l’éruption volcanique devient alors phréatique ou magmato-phréatique.
La fin de l’éruption
L’éruption d’un volcan se termine lorsque la lave n’est plus émise. Cela peut prendre plusieurs jours, plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les coulées de lave ne sont alors plus alimentées. Elles s’immobilisent et se refroidissent petit à petit. Les cendres, pour leur part, sont refroidies par l’atmosphère. Elles retombent à la surface du sol.
Si des habitations ou des infrastructures ont été détruites, la reconstruction peut alors commencer. Et le travail des géologues se poursuit, notamment pour évaluer le risque à court et moyen terme d’une nouvelle éruption.