Que répondre à un climatosceptique ?

Dans les repas, sur les réseaux sociaux ou autour de la machine à café au travail, il n’est malheureusement pas rare d’échanger avec une personne doutant de la réalité du changement climatique. Voici quelques éléments de réponse à lui apporter.

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Ne pas confondre climat et météo

Il n’est pas rare de voir un climatosceptique confondre climat et météo, estimant par exemple que « les scientifiques ne peuvent pas prédire le temps qu’il fera dans 50 ans, puisqu’on ne sait pas prévoir la météo à 10 jours », ou encore que « le réchauffement climatique est un mensonge, puisqu’il fait plutôt frais pour un mois de juin ». Pour répondre à ces arguments, il faut expliquer que la météo étudie les phénomènes atmosphériques, quand les climatologues étudient des statistiques de variables atmosphériques sur des périodes bien plus longues, de l’ordre d’une trentaine d’années. Ainsi, la météo repose sur des valeurs instantanées par nature changeantes, alors que le climat s’intéresse à des paramètres plus durables, établissant des moyennes pour alerter les populations. Confondre météo et climat revient donc à confondre prévisions à court terme et études sur le long terme.

Ne pas nier l’impact européen

Selon les données brutes, la France représente 1% des émissions de gaz à effet de serre, alors que ce chiffre atteint pour la Chine… 28%. Les climatosceptiques adorent cette statistique, qui leur permet d’affirmer que quels que soient les efforts qu’ils pourraient consentir, l’impact serait minime à l’échelle de la planète.
Or, deux éléments sont à mettre en avant :
– Avant les années 1960, la Chine n’était pas le pays le plus pollueur du monde, et la France faisait alors partie des principaux émetteurs de gaz à effet de serre depuis le XVIIIe siècle.
– Cette statistique ne prend pas en compte les émissions importées, c’est-à-dire les produits importés de l’étranger pour la consommation française. Ainsi, selon le dernier rapport du Haut Conseil pour le Climat, la France est responsable d’un peu moins de 5 tonnes équivalent carbone par habitant, contre, en Chine, moins de 2 tonnes.

L’Homme ne pourra pas toujours s’adapter

Autre argument souvent avancé par les climatosceptiques : la capacité d’adaptation de l’Homme. Or, si le changement climatique ne menace pas encore la totalité de l’humanité, il n’en reste pas moins que les épisodes climatiques les plus forts (feux de forêt, canicules, inondations…) peuvent faire de nombreuses victimes. Ils peuvent aussi avoir d’importantes répercussions sur l’agriculture, l’accès à l’eau ou la sécurité des biens et des personnes. Ainsi, si le changement climatique ne va pas rayer du jour au lendemain les hommes et les femmes de la surface du globe, il peut considérablement impacter leur présence sur la planète.

Le changement climatique est bien un consensus scientifique

Dernier argument souvent avancé par les climatosceptiques : l’existence de scientifiques qui nient l’existence du changement climatique. Or, l’écrasante majorité de ceux-ci constate sans ambiguïté sa réalité ; ils ont produit un grand nombre d’études en ce sens, sans oublier les rapports du GIEC, un organisme intergouvernemental.
Par analogie, on trouve aussi des pseudo-scientifiques chez les adeptes de la théorie de la terre plate. Mais ce n’est pas une raison valable pour partir à la recherche des bords de la planète, et pour douter de sa rotondité…


Les experts climatiques s’accordent à 97% sur un réchauffement climatique d’origine humaine.

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