Retour d’expérience : qu’est-ce que c’est ?
Commençons par bien définir ce dont nous allons parler dans cet article. Le retour d’expérience (abrégé REX, ou encore RETEX) sur les risques naturels est une démarche permettant d’apprendre des événements naturels passés, afin de mieux appréhender et gérer les événements à venir. Ainsi, cette démarche repose en premier lieu sur le recueil des informations sur les catastrophes naturelles, puis sur l’analyse de leurs causes, de leurs conséquences et de la façon dont la crise a été gérée, et, enfin, sur la mise en place d’actions correctives pour qu’elles ne se reproduisent pas.
Les objectifs de cette démarche ? Réduire les risques, améliorer la sécurité des personnes, mieux protéger l’environnement, et diminuer la vulnérabilité des biens ainsi que le coût des catastrophes.
C’est d’autant plus vrai que le recensement des événements naturels passés doit permettre de développer une mémoire du risque, élément central d’une prise de conscience par les différents acteurs locaux de la prévention des risques. Et que cette démarche permettra, in fine, aux élus de mieux comprendre la vulnérabilité de leurs territoires.
Le remplissage d’une fiche REX
La démarche de retour d’expérience repose, concrètement, sur le remplissage par les collectivités locales d’une fiche REX. Elle peut être remplie juste après la catastrophe naturelle ou plus tard, lorsque tous les éléments sont connus. Cette fiche se compose de quatre parties distinctes décrivant :
– L’événement en lui-même, de son ampleur à ses conséquences sur la zone sinistrée ;
– L’existence de documents de prévention ;
– La gestion de la crise ;
– L’évaluation de l’événement par niveau de conséquences.
Comment décrire une catastrophe naturelle ?
La partie centrale de la fiche REX est celle décrivant l’événement. De nombreuses sources sont disponibles, comme la presse, les services de secours, les services municipaux… Il convient, ainsi, de préciser :
– La date de début et de fin de l’événement, en n’oubliant pas de mentionner les heures correspondantes ;
– La nature de l’aléa (vent, pluie, orage, neige, grêle, verglas, inondation, mouvement de terrain, avalanche, submersion marine, feu de forêt…) ;
– La localisation de l’événement (nom de la commune, numéro de département, numéro INSEE…) ;
– Le déroulement de l’événement (étapes, conséquences, dégâts subis, perturbations…).
