Catastrophes naturelles : peut-on les prévoir ?

S’il ne s’agit pas encore d’une science exacte — et s’il n’en s’agira probablement jamais d’une —, il existe désormais des outils pour prévoir les catastrophes naturelles. Quels sont ces outils ? Sont-ils vraiment efficaces ? Quelles sont leurs limites ? Faisons le point !

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La météorologie

Il s’agit sans doute de l’outil le plus efficace pour prévoir les catastrophes naturelles liées aux intempéries. En effet, les spécialistes en météorologie peuvent désormais modéliser avec précision le comportement des masses d’air, grâce à un ensemble de données complètes et fiables, issues de différents endroits de la planète et de différentes échelles.
Concrètement, les satellites météorologiques diffusent en continu des données et des images permettant d’en savoir plus sur la répartition des masses d’air au-dessus des continents et des océans, en lien avec un réseau dense de stations (tant terrestres que marines), lesquelles sont chargées de recueillir ces données (température, humidité, orientation et vitesse des vents…) et de les traiter. In fine, elles alimentent des systèmes informatiques capables de prédire les événements, des plus infimes aux plus extrêmes. En lien avec les pays concernés, elles peuvent donc contribuer à lancer l’alerte avant, par exemple, une tempête ou des orages violents.

La surveillance des volcans

Tout comme les phénomènes météorologiques violents, il est possible de surveiller efficacement les volcans. En effet, les éruptions volcaniques s’accompagnent de phénomènes physiques et de réactions chimiques : ainsi, elles sont toujours précédées d’une activité sismique marquée et d’une dilatation détectable de la croûte terrestre. Et ce, même s’il s’agit de volcans endormis !
Concrètement, les instruments de détection vont analyser les émissions de gaz, les variations dans la composition du sol (à la surface comme en profondeur), et enregistrer les modifications du champ de gravité et du champ magnétique. Ils vont transmettre l’alerte aux autorités qui pourront, le cas échéant, décider de l’évacuation d’une zone peuplée.

Les tremblements de terre

La sismologie est une science difficile : les tremblements de terre restent en effet difficiles à anticiper à court terme, non pas parce qu’il n’existe aucun signe annonciateur de ces événements, mais bien parce que ceux-ci sont multiples et complexes à « capter ». En effet, les séismes sont dans la plupart des précédés de :
– secousses ;
– déformations du sol ;
– modifications du niveau de la nappe phréatique ;
– d’émissions de gaz le long des lignes de fracture…
Cependant, ces phénomènes ne se limitent pas aux heures qui précèdent un tremblement de terre de grande ampleur : ils se produisent aussi indépendamment de toute activité sismique. Il reste donc difficile pour les sismologues, s’ils connaissent les zones à risque, de déterminer « où », « quand » et avec quelle ampleur, un séisme se produira.


BON À SAVOIR

Les animaux ont-ils un 6e sens ?

Au-delà des outils utilisés par les scientifiques, qu’ils soient géologues, météorologues ou encore sismologues, reste une question : les animaux peuvent-ils vraiment « sentir » l’imminence d’un événement cataclysmique ? Sur ce point, et même si les sens des animaux peuvent être beaucoup plus développés que ceux des humains, la réponse semble claire : non.
En effet, aucune prédiction fiable n’a pu être réalisée jusqu’à présent juste en observant leur comportement. Et, à titre d’exemple, beaucoup d’animaux ont péri lors du tsunami qui a frappé le Japon en 2011. Le « 6e sens » des animaux semble donc bien devoir constituer une légende urbaine.


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