1 964 événements notables
Entre 2001 et 2020, selon le cabinet Ubyrisk Consultants, la France et les DOM ont subi 1 964 catastrophes naturelles. Elles ont causé la mort de 30 824 personnes, pour un montant total des dommages approchant les 49 milliards d’euros.
Et les chiffres nationaux confirment ce que l’on sait à l’échelle mondiale : avec le réchauffement climatique, la fréquence des catastrophes naturelles est de plus en plus élevée. Et celles-ci se révèlent de plus en plus graves. Ainsi, le rapport d’Ubyrisk constate une augmentation de 3,8 % de la fréquence de ces événements, pour une moyenne de 98 par an… et un pic durant l’année 2003, avec 132 catastrophes naturelles.
Sur la période 1982-2001, ce sont 264 000 arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle qui ont été pris par les autorités. Sur celles-ci, 53 % incombent aux inondations, 38% aux mouvements de terrain (sécheresse comprise) et 8 % aux phénomènes atmosphériques. Dans le détail, tous les ans en moyenne, les inondations et/ou coulées de boue impactent quelque 3 450 communes en métropole.
Les aléas météorologiques cités dans un cas sur deux
Les aléas météorologiques sont responsables, depuis 20 ans, de 49,7 % des catastrophes naturelles constatées en France. Ils déclenchent ainsi, sur l’ensemble du territoire, des tempêtes, des cyclones, de fortes intempéries, des tornades, des orages, de la grêle, ou encore de la neige. Viennent ensuite les catastrophes naturelles d’ordre climatique, à hauteur de 30,2% (incendies de forêt, sécheresse, canicule, vagues de froid…). Puis, les catastrophes naturelles d’origine hydrologique (13,7 % ; les inondations principalement) et géologiques (6,3% ; séismes, éruptions, mouvements de terrain…).
L’été et l’hiver, saisons des catastrophes naturelles
En matière de catastrophes naturelles en France métropolitaine, l’année n’est pas « lisse ». Il existe en effet deux « pics », un principal, et un secondaire. Le plus grave se déroule en été, puisqu’il représente à lui seul plus de 25 % des incidents, avec notamment des incendies de forêt et des orages. Le pic « secondaire » se déroule pour sa part pendant la période hivernale, et plus particulièrement sur les mois de janvier et de février, pendant lesquels on constate 18 % des événements de l’année. Il s’agit, alors, d’inondations et d’avalanches.
Le sud plus sujet aux catastrophes naturelles
Si elles n’en épargnent pas pour autant la partie nord du pays, c’est bien dans le sud que les catastrophes naturelles sont les plus fréquentes. En effet, elles se déroulent majoritairement dans le tiers sud du pays, à hauteur de 58 % entre l’embouchure de la Garonne et le sud de l’agglomération lyonnaise.
Des événements fréquents… mais pas toujours graves
En termes de gravité, 90% des événements recensés ces vingt dernières années en France métropolitaine relèvent des trois échelons inférieurs de gravité. Elles font donc, le plus souvent, moins de 5 victimes.
Les canicules restent les événements les plus meurtriers
Entre 2001 et 2020, les catastrophes naturelles ont fait, au total, 30 824 victimes. Ce chiffre qui est élevé – en particulier à la lecture de l’information ci-dessus – s’explique notamment par la canicule de l’été 2003, responsable à elle seule de la mort de 19 490 personnes (soit 63,2 % du total). Les canicules sont, au final, responsables de 96 % des décès liés à des événements naturels. Viennent ensuite les avalanches (376 décès, soit 1,2 % du total), les inondations (262 morts soit 0,8%), les tempêtes (175 décès soit 0,5 %) et les vagues de froid (106 victimes soit 0,3%).
2,4 milliards d’euros
D’un point de vue économique, enfin, le coût des dommages liés aux catastrophes naturelles s’affiche à 2,4 milliards d’euros par an sur la période 2001-2020, une charge qui pèse à la fois sur les assurances, sur les collectivités et sur les particuliers. Dans le détail, le risque le plus onéreux reste les inondations (22 % des coûts), suivies par les tempêtes (21 %), les mouvements de terrain (11 %), et les canicules et autres cyclones tropicaux. Lesquels représentent chacun 9 % des coûts.