Le rôle des pouvoirs publics
Le maire est le premier interlocuteur de ses administrés en cas de catastrophe naturelle. À ce titre, il doit… alerter, informer et évacuer la population. Dans le détail :
– Il doit établir un système d’astreinte, qui va permettre aux habitants de sa commune de recevoir les messages d’alerte de la préfecture 24 heures sur 24 et 7 jours sur sept.
– Il doit mettre en place un ou plusieurs moyens d’alerte reconnaissable aisément par les habitants de la ville. En plus du dispositif FR-Alert, il peut ainsi mobiliser des sirènes, un système d’appel téléphonique, des véhicules avec des hauts parleurs…
– Il doit travailler de concert avec la gendarmerie et la police, pour la diffusion de l’alerte…
En fin de crise, il a une responsabilité importante, au-delà de la sécurisation des lieux. Le maire doit en effet collecter les dommages subis par les habitants de sa commune, afin, si besoin, de lancer une procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Celle-ci ouvrira la voie à une indemnisation rapide de ses administrés par leurs assurances respectives.
Les interventions de mise en sécurité
Vous avez subi des dommages (une inondation, des arbres tombés…) après une catastrophe naturelle ou technologique ? Vous devez en premier lieu vous assurer qu’il n’existe plus de danger pour vous et votre famille.
N’intervenez pas vous-même : faites appel aux pompiers et/ou aux services de votre ville. Ils viendront s’assurer que la situation est sous contrôle à votre domicile. Dans le cas contraire, ils pourront lancer certaines interventions, par exemple concernant l’eau courante, et demander aux professionnels adéquats d’intervenir chez vous.
N’oubliez pas, enfin, de signaler en mairie les dégâts. Comme expliqué plus haut, il s’agit d’une démarche incontournable en vue d’une déclaration d’état de catastrophe naturelle.
Aider un proche victime d’une catastrophe
L’un des membres de votre famille, ou l’un de vos amis, a été durement touché par une catastrophe naturelle ou technologique ? Vous pouvez l’aider :– Laissez votre proche évoquer la catastrophe… s’il le souhaite. Votre proche pourra avoir envie de vous en parler : écoutez-le, ce serait déjà très apprécié. Mais ne le forcez pas. Laissez-lui du temps.
– Réunissez pour lui de la documentation et des informations. Vous pourrez ainsi lui simplifier les démarches à mettre en œuvre pour retrouver une vie normale, concernant, par exemple, le processus d’indemnisation, les délais à anticiper, les documents à réunir…
– Proposez-lui des temps pour se changer les idées. Vous pouvez en effet proposer des temps éloignés de la catastrophe, comme un voyage, une journée de visite, un repas entre amis…
– Soyez présent, tout simplement. Parfois, c’est le meilleur des réconforts !
Le stress post-catastrophe naturelle ne touche pas que les victimes. En effet, selon une étude réalisée chez les travailleurs de la santé à la suite du séisme de Malatya-Elazig (magnitude 6,5) en 2020, un quart d’entre eux présentaient des niveaux de traumatismes graves dès les premiers temps du séisme.
Mobiliser un réseau
Mobiliser un réseau après une catastrophe naturelle permet, enfin de mettre en place une réponse efficace et coordonnée face à l’urgence, que cette dernière résulte d’’un tremblement de terre, d’une inondation ou d’une tempête. En effet, plus rapide sera la réaction des autorités et de toutes les personnes capables d’apporter leur aide, plus il sera possible de sauver des vies, de minimiser les dégâts matériels et d’offrir un soutien aux personnes touchées.
Ainsi, les autorités locales et nationales doivent travailler ensemble pour coordonner les secours, mobiliser les ressources nécessaires et déployer les équipes sur le terrain. Concrètement, cela implique de faire intervenir :
– Des organismes gouvernementaux ;
– Des organisations non gouvernementales ;
– Les forces de l’ordre ;
– Les équipes médicales d’urgence ;
– Les équipes de sauvetage.
Bien réagir après une catastrophe impose aussi d’impliquer les réseaux de communication, comme les médias, les réseaux sociaux et les systèmes de communication d’urgence. Ceux-ci devront diffuser des informations vitales et contribuer, si nécessaire, à organiser l’évacuation.
La mobilisation de la solidarité nationale et internationale peut aussi aider à retrouver dans les plus brefs délais une vie normale. Il peut ainsi être pertinent d’organiser les réceptions de dons, en ressources comme monétaires, afin d’aider les personnes sinistrées face à leurs besoins les plus basiques, perturbés par la catastrophe.
Une initiative américaine dont la France pourrait s’inspirer ?
Après avoir été victimes d’une tornade, deux sœurs vivant aux États-Unis ont créé une boîte à outils en ligne. Baptisée Recovers.org et gratuite, elle permet aux villes et aux citoyens de s’organiser rapidement après une catastrophe naturelle. Pour cela, elle permet dans un premier temps de gérer l’urgence (organiser l’aide des bénévoles, identifier les stocks de vivres, localiser les douches et les repas chauds, distribuer les dons…) et dans un second temps, de coordonner la reconstruction (demandes de subventions…).