Laissez votre proche évoquer la catastrophe… s’il le souhaite
Lorsque l’on est victime d’une catastrophe naturelle, les pertes peuvent être matérielles, mais aussi humaines et affectives. Votre proche pourra avoir envie de vous en parler : écoutez-le, ce serait déjà très apprécié. Ne commentez pas s’il ne vous demande pas votre avis, ne niez pas sa douleur et/ou ses difficultés, ne les relativisez pas. Si vous estimez qu’il a un besoin de se confier à un professionnel, qui pourrait l’aider à surmonter le traumatisme, esquissez l’idée qu’il se rende chez un psychologue : dans l’idéal, cette démarche doit être volontaire.
Bien sûr, s’il ne vous en parle pas, ne le forcez pas à le faire. Laissez-lui du temps, tout le monde ne gère pas de la même façon un traumatisme.
Réunissez pour lui de la documentation et des informations
Aider un proche, victime d’une catastrophe naturelle, c’est aussi s’intéresser aux démarches à mettre en œuvre pour retrouver une vie la plus proche possible de la normale. Vous pouvez, par exemple, vous renseigner sur le processus d’indemnisation, sur les délais à anticiper, sur les documents à réunir… S’il vous le demande, vous pouvez aussi vous charger de certains appels (aux assurances, à la mairie…). Agissez donc en soutien, en le délestant de quelques tâches qui lui offriront une soupape, un peu de temps pour qu’il puisse se reconstruire.
Proposez-lui des temps pour se changer les idées
Les personnes victimes d’un événement traumatique comme une catastrophe naturelle peuvent avoir tendance à ne plus vivre qu’au travers de celui-ci. C’est bien simple : considérant la place qu’il a pris dans leur vie, et son impact, elles ne pensent plus qu’à ça, à ce qu’ils auraient pu faire ou dû ne pas faire, à ce qu’ils doivent encore faire, aux démarches à effectuer, aux travaux à lancer, aux indemnisations à attendre… En tant que proche, vous pouvez proposer des temps « off », loin de la catastrophe, à faire tout autre chose. Il peut s’agir d’un voyage, d’une journée de visite, d’un repas entre amis ou encore d’une randonnée. Le tout est de l’aider à « déconnecter », pendant quelques heures ou quelques jours, de cet événement traumatique.
Être présent, tout simplement
Parfois, le meilleur des réconforts, c’est tout simplement d’être « là » pour la personne victime d’une catastrophe naturelle. Ne cherchez pas à tout prix à trouver une solution à tous les problèmes rencontrés ou à devenir un super-héros : votre simple présence peut l’aider à avancer pour ensuite se reconstruire.
Le stress post-catastrophe naturelle ne touche pas que les victimes. En effet, selon une étude réalisée chez les travailleurs de la santé à la suite du séisme de Malatya-Elazig (magnitude 6,5) en 2020, un quart d’entre eux présentaient des niveaux de traumatismes graves dès les premiers temps du séisme.