Risque mouvement de terrain : définition
Commençons par bien définir ce dont nous allons parler dans cet article. Le risque mouvement de terrain est un risque d’origine naturelle et/ou anthropique – c’est-à-dire lié à l’activité humaine. Il se caractérise par le déplacement des sols et sous-sol, avec potentiellement quelques millions de mètres cubes qui subissent un changement de position.
Les trois types de mouvements de terrain
Trois différents mouvements de terrain peuvent être constatés: lents et continus, rapides et discontinus, ainsi que l’érosion littorale. En effet :
– Les mouvements de terrain lents et continus sont intrinsèquement liés à des risques de tassements et affaissements dus à des surcharges (en raison de constructions notamment) ou un assèchement des sols (par pompage ou drainage). Ils peuvent aussi être causés par un phénomène de retrait-gonflement des argiles ou de saturation en eau des sols.
– Les mouvements rapides et discontinus sont pour leur part liés au risque d’effondrement des cavités souterraines. Cette catégorie comprend aussi les coulées boueuses, en particulier au moment des crues et des inondations.
– L’érosion littorale, enfin, est liée au mouvement des vagues sur les falaises et les côtes sableuses, qui provoque un effondrement des roches et des mouvements de terrain dans les environs.
Des enjeux importants
Cet aléa est déterminant car les dégâts causés par un mouvement de terrain sont souvent irréversibles et considérables. Même dans les événements de faible intensité, les constructions humaines résistent souvent très peu, et n’offrent pour seule solution qu’une démolition/reconstruction pour assurer la sécurité des habitants.
Mouvement de terrain : comment est géré ce risque ?
Le risque de mouvement de terrain se gère par des mesures de prévention et de protection, qui passent notamment par la maîtrise de l’urbanisation des territoires. Pour cela, différents outils ont été créés, comme les plans de prévention des risques naturels. Ceux-ci recommandent aux habitants des systèmes de constructions adaptés aux caractéristiques des territoires.
Divers dispositifs d’information des citoyens sont également mis en avant sur les sites gouvernementaux, préfectoraux et municipaux. Par ailleurs, dans certaines communes considérées comme risquées, tout propriétaire doit informer son locataire ou l’acquéreur d’un bien sur les catastrophes passées et les risques naturels, miniers et technologiques.
Enfin, les pouvoirs publics sont chargés de la surveillance des mouvements de terrain et de l’émission d’alertes en cas de danger. Ils doivent prévoir des actions à mener, en fonction des phénomènes constatés ou anticipés (tassements et gonflements du sol, glissements de terrain, chutes de blocs, coulées boueuses, érosion littorale, effondrement des cavités souterraines…).
Et en cas de sinistre ?
Vous êtes victime d’un mouvement de terrain ? Les préjudices occasionnés sont couverts au titre de la garantie catastrophes naturelles de votre contrat d’assurance dommages aux biens. Un processus d’indemnisation pourra être engagé si un arrêté interministériel de déclaration de l’état de catastrophe naturelle est paru au Journal officiel.