B.A.-BA : entretenir la mémoire des catastrophes naturelles

Les catastrophes naturelles peuvent laisser peu de traces dans la mémoire collective. Or, et notamment en raison du changement climatique, elles peuvent être amenées à se reproduire plus souvent dans les prochaines années ; la méconnaissance de ces risques peut donc conduire à des choix d’aménagement et à des comportements (individuels ou collectifs) inadaptés. C’est pourquoi il est capital de veiller à entretenir la mémoire des catastrophes passées. Comment ? Quels sont les outils qui existent pour les collectivités et pour leurs services ? Réponse tout de suite !

Les repères de crue

Créés sous diverses formes en fonction des époques, les marqueurs de crue peuvent être gravés dans la pierre, peints sur les murs, matérialisés sous la forme de plaques métalliques, ou encore de macarons scellés dans les murs. Ils indiquent, en général, le niveau atteint par la crue et la date, ainsi que la différence par rapport au niveau normal du cours d’eau.
Ils sont d’autant plus efficaces qu’ils permettent aux passants d’avoir une idée précise de l’impact de la crue sur les environs, et qu’il existe une grande liberté quant à l’esthétisme à adopter. Chaque commune peut donc créer ses propres repères de crue, pour informer les habitants.

BON À SAVOIR

Les collectivités territoriales exposées au risque de tenir un inventaire des repères de crue existants

La loi « Risques » de 2003 (article L563.3 du Code de l’Environnement) impose aux collectivités territoriales exposées au risque de tenir un inventaire des repères de crue existants, et d’établir des repères correspondant aux crues (historiques ou exceptionnelles), “en un nombre suffisant et visibles du plus grand nombre”. Ces repères doivent aussi être entretenus et protégés.

Les oeuvres commémoratives

Souvent commandées par les municipalités touchées par des catastrophes naturelles, les œuvres commémoratives visent à marquer fortement le territoire concerné. Elles s’adressent à un public très large, afin de témoigner du souvenir d’un événement et de ses victimes, dont elles peuvent, si les familles le souhaitent, indiquer le nom.

Les expositions

Organisées par les mairies, par les écoles, par les équipements municipaux (bibliothèques par exemple), les expositions peuvent s’avérer très efficaces pour entretenir la mémoire des catastrophes naturelles. En effet, elles peuvent en rappeler les conséquences, les causes (notamment dans un contexte de réchauffement climatique) et les changements qu’elles ont entraînées au sein de la collectivité.
Elles peuvent aussi être accompagnées de conférences, de témoignages et de diverses animations à destination du jeune public. Sans compter qu’en règle générale, ces expositions bénéficient d’une bonne couverture par la presse locale, qui contribue à en maximiser l’efficacité.

Les panneaux pédagogiques

Pouvant être placés en divers endroits de la commune (en milieu urbain comme naturel), les panneaux pédagogiques peuvent entretenir la mémoire des catastrophes naturelles en présentant des informations choisies aux passants. Ils peuvent être intégrés à un parcours, permettant de découvrir une ville ou une zone géographique, voire être accompagnés d’une application pour smartphone permettant d’aller plus loin dans la découverte de la catastrophe naturelle et de ses conséquences.