L’aléa, la base…
Lorsque l’on s’intéresse aux catastrophes naturels et/ou technologiques, il ne faut pas confondre aléa, risque et vulnérabilité. Commençons par la première notion : l’aléa est un phénomène (qu’il soit naturel ou technologique) que l’on va considérer comme étant plus ou moins probable sur un espace (une ville, une région, un pays…) donné. Les aléas font ainsi intervenir des processus, notamment naturels, variés. Lesquels peuvent être atmosphériques, hydrologiques, géologiques ou encore géomorphologiques.
… la vulnérabilité, l’exposition
La vulnérabilité, pour sa part, exprime le niveau d’effet prévisible de l’aléa évoqué sur l’homme et sur ses activités. Cette notion permet donc d’estimer à quel point, si l’aléa se matérialisait (par exemple, le passage d’un cyclone en zone côtière), les dégâts pourraient être importants.
La vulnérabilité dépend donc notamment des caractéristiques des équipements concernés par l’aléa. En effet, elle sera différente en présence d’une ville « pensée » pour résister à un tremblement de terre, et d’une autre dont les habitats sont plus sommaires, plus fragiles.
… et le risque, la synthèse
La notion de risque fait la « synthèse » de l’aléa et de la vulnérabilité. Elle peut ainsi définie comme la probabilité de dommages dans une zone donnée, en prenant compte les facteurs d’endommagement (aléas) et ceux de vulnérabilité (peuplement, répartition des biens, caractéristiques des biens…). Ce qui peut être résumé dans la formule suivante :
Risque = aléa × vulnérabilité. In fine, l’idée de risque va recouvrir le danger potentiel d’une catastrophe (réel comme perçu par la population), et les dommages possibles ou probables sur les ouvrages humains ou les populations.
Selon une étude réalisée par le ministère de la transition écologique, plus de six Français sur dix risquent de devoir affronter les impacts du dérèglement de la planète. Lesquels pourront se matérialiser de différentes façons : inondations, avalanches, vagues de chaleur, feux de forêt, tempêtes, glissements de terrain, cyclones…
Les trois « P » pour atténuer les risques
Pour atténuer l’exposition aux risques, qui dépendent donc à la fois des aléas et de la vulnérabilité des zones habitées par des humains, il faut se concentrer sur les trois « P » :
– La prévision. Elle permet de mettre en place certains protocoles qui consistent, in fine, à informer la population (en temps réel, quelques minutes avant un événement, en continu pour un risque latent) pour lui indiquer le meilleur comportement à adopter (se calfeutrer, fuir la zone…) en fonction de l’aléa.
– La prévention. Elle s’intéresse aux actions qu’il est possible de mettre en œuvre pour réduire la possibilité qu’un événement se produise et/ou que celui-ci ait des conséquences importantes sur les constructions humaines.
– La protection. Elle regroupe les différentes mesures d’adaptation du bâti aux risques, notamment si ces derniers dépassent les prévisions lorsqu’ils se produisent. Elle détermine ainsi la résilience d’une zone face aux risques.