B.A.-BA : les métiers de la RRC

Les métiers de la RRC (réduction des risques de catastrophes) sont au cœur de la prévention, de la prévention et de la mitigation face aux aléas naturels et climatiques. Ils sont particulièrement importants à notre époque, marquée par le changement climatique et son augmentation des risques pour de nombreuses populations – y compris celles qui, jusqu’à présent, étaient relativement épargnées par les phénomènes les plus violents. Mais quels sont ces métiers ? Faisons le point.

Au sommaire

RRC : qu’est-ce que c’est ?

La réduction des risques de catastrophes a pour objectif de réduire la vulnérabilité des populations et des infrastructures, ainsi que de renforcer les capacités de ces dernières, après une catastrophe, à :
– anticiper un nouvel événement d’ampleur ;
– s’adapter à la présence de ce risque ;
– résister pendant une catastrophe ;
– se relever après un tel événement.
La RRC, ainsi, comprend l’ensemble des activités développées durant la phase précédant la catastrophe (prévention, préparation et mitigation). Elle permet d’adopter une approche globale pour encourager les mesures de réduction des risques à chaque étape de la gestion des catastrophes.


BON À SAVOIR

Selon une étude relayée par la Croix-Rouge française

Le Centre de recherche en épidémiologie des désastres (CRED) a enregistré en moyenne 397 catastrophes naturelles par an sur la période 2000-2007, contre une centaine par dans les années 1960. Ces événements ont affecté chaque année environ 230 millions de personnes, et causé la mort de 67 000 personnes. Le tout, pour un coût économique annuel d’environ 82 milliards de dollars.


Les métiers du management global des risques

La catégorie du management global des risques comprend plusieurs types de métiers : gestionnaires de crise, responsables du plan de continuité, consultant en gestion des risques, directeur de la sécurité… Ces professionnels sont formés, après un Master au minimum, à la gestion et à la prévention des enjeux liés aux risques de catastrophes, que ce soit pour des administrations territoriales ou des entreprises.

Les conseillers scientifiques

Les conseillers scientifiques jouent un rôle de premier plan dans la prévention des catastrophes. Ils interviennent dans les plus hautes sphères administratives, dans lesquelles ils fournissent des conseils, une expertise et une surveillance scientifiques et techniques dans le domaine des catastrophes naturelles. Pour cela, ils s’appuient sur de nombreuses études, participent à des débats et à des publications, qui permettent d’améliorer encore la connaissance des phénomènes dangereux.
Leur avis peut aussi être sollicité en amont du déploiement d’une solution de mitigation, tout au long du cycle de vie du projet. Ils peuvent aussi être amenés à examiner (et, le cas échéant, à valider) le matériel ou les informations techniques. En période de crise, ils aident à prévenir tout risque supplémentaire pour les populations et à orienter les secours vers les zones les plus touchées et/ou celles qui nécessitent une consolidation la plus rapide.
Côté diplômes, les conseillers scientifiques sont en général, au minimum, titulaires d’une maîtrise dans un domaine d’expertise précis. Notez, cependant, que beaucoup disposent aussi d’un doctorat.


Selon le ministère de la Transition écologique, les deux tiers des communes françaises sont exposés au moins à un risque naturel. Dans le détail, une personne sur quatre et un emploi sur trois sont exposés aux inondations, qui reste le principal risque en termes de communes concernées et de coût économique potentiel.

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Les bureaux d’études

Les professionnels qui interviennent en bureaux d’études – c’est-à-dire les architectes et les urbanistes notamment – réalisent des études de risques ou d’aménagement. Leur rôle ? Concevoir des équipements, bâtiments et services sur la base de ce que l’on sait des conséquences des catastrophes naturelles, capables donc de mieux y résister et de limiter les impacts pour les occupants. Ils doivent ainsi tenir compte des épisodes cévenols ou des canicules, et d’événements comme les submersions marines ou les avalanches. Ils doivent travailler en tenant compte des informations données par les conseillers scientifiques : en effet, ces risques concernent aussi des zones qui étaient jusqu’alors préservées de ces événements qui font parfois des dizaines de morts.

Les scientifiques

Au-delà du rôle des conseillers, on trouve aussi les scientifiques chargés de la surveillance des événements potentiels : ils peuvent être volcanologues, géologues ou encore météorologues. Ils collectent une masse d’informations, qui vont être transmises, si besoin, aux décideurs et aux bureaux d’études. Ils peuvent aussi alerter les populations grâce à diverses publications, et contribuent à l’historisation des événements climatiques graves.

Les assureurs

Dans les zones les plus risquées, les assureurs peuvent contribuer à la prévention des conséquences des catastrophes naturelles. Ils disposent en effet d’un historique des événements sur une zone, ce qui permet de savoir quels équipements permettront de limiter les conséquences d’un nouvel aléa.

Les élus

Les élus ne sont pas des « professionnels » de la RRC, mais leur rôle est essentiel. Ils doivent en effet enrichir un référentiel des risques auxquels leur commune est soumise, et développer un plan d’intervention en cas de catastrophe naturel. Les services des mairies doivent, par ailleurs, en permanence être à la recherche de risques potentiels pour les populations, par exemple en termes de mouvements de terrain, afin de mettre celles-ci à l’abri dans les plus brefs délais.

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